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Partenariats culturels

  • Nous décernons, dans le cadre du Festival International du Film sur les Droits Humains (FIFDH Genève, Suisse), le Grand Prix de l'Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT). Ce prix, doté de 5'000 CHF, est attribué à un cinéaste ayant mis en lumière une situation particulièrement douloureuse qui montre la nécessité de lutter en faveur des droits humains.
  • Le prix 2024 a été décerné à Total Trust de Jialing Zhang, journaliste et réalisatrice vivant en exil aux États-Unis. Ce documentaire dresse un portrait saisissant de la persécution des défenseurs chinois des droits humains et expose l'utilisation de technologies de surveillance de pointe pour contrôler étroitement la vie de millions de personnes. L'interdiction de la torture permet aux individus de façonner leur personnalité et leurs opinions et d'asseoir leur dignité, ce qui est l'essence même de l'être humain. Zhang a remporté plusieurs prix internationaux pour ses films traitant de sujets sensibles tels que la pollution de l'eau, les dommages causés par l'industrie électronique et la politique de l'enfant unique.
  • Le prix 2023 a été décerné au documentaire immersif Etilaat Roz d'Abbas Rezaie, qui se déroule dans une salle de rédaction de Kaboul pendant la prise de pouvoir des talibans. Le film décrit le courage des journalistes face à un nouveau régime qui rejette la liberté d'expression, et nous rappelle que des hommes et des femmes se battent chaque jour pour les droits de l'homme en Afghanistan.
  • Le prix 2022 a été décerné à White Torture de Narges Mohammadi, une éminente journaliste iranienne et militante des droits de l'homme qui est à nouveau détenue dans la tristement célèbre prison d'Evin. Les témoignages poignants du film ne laissent aucun doute sur le fait que l'isolement cellulaire et d'autres formes de torture psychologique peuvent ne pas laisser de cicatrices sur le corps.
  • Le prix 2021 a été décerné à Coded Bias de Shalini Kantayya. Le film dépeint avec force les menaces que l'intelligence artificielle fait peser sur nos libertés, notamment en insérant dans les algorithmes des préjugés racistes et sexistes. Pourtant, Kantayya nous montre que l'espoir est également permis, en prouvant qu'une action déterminée peut garantir que notre avenir sera meilleur qu'un présent dystopique.
  • Le prix 2020 est allé à Délit de solidarité, un documentaire de Temps Présent (RTS, Suisse) qui montre des gens ordinaires qui n'hésitent pas à violer la loi pour porter assistance à des migrants et réfugiés en danger. Les auteurs, Pietro Boschetti et Frank Preiswerk, ont réussi, de manière sobre mais profondément émouvante, à nous faire découvrir l’essence de ce que sont les droits humains en posant une question simple : que faisons-nous lorsque la loi nous empêche de faire preuve d’une humanité élémentaire envers les plus démunis, uniquement parce qu’ils n’ont pas de statut juridique?
  • Le prix 2019 a été attribué à Congo Lucha de Marlène Rabaud. Un film fort qui nous emmène dans le quotidien d'un groupe de jeunes promouvant la démocratie et les droits humains dans la République démocratique du Congo. Un coup de projecteur inhabituel qui redonne espoir pour l'avenir d'un pays déchiré par des conflits multiples depuis plus de 25 ans.
  • Le prix 2018 est revenu à Anatomie d'un crime de Cécile Allegra. Ce film situé en Libye dissèque le paradoxe doublement injuste de la torture. En plus d’avoir été torturées, les victimes sont enfermées dans le silence. Car elles ne peuvent comprendre ce qu’elles ont subi, par peur de représailles et à cause de la honte qui les accable, surtout en Libye quand la torture est sexuelle. Ce film montre combien le travail des enquêteurs pour rendre justice est vital pour soulager ces victimes et prévenir de nouveaux crimes.
  • Le prix 2017 est revenu à Silent War de Manon Loizeau. Chronique du viol utilisé comme arme de répression et de destruction massive dans la Syrie en guerre de Bashar el Assad http://www.omct.org/fr/violence-against-women/statements/syrian-arab-republic/2017/03/d24254/
  • Le prix 2016 a été attribué à Voyage en Barbarie de Delphine Deloget. Ce film est une description poignante du trafic et de la torture de migrants érythréens dans le désert du Sinaï, en Egypte, l’un des plus grands drames humanitaires se déroulant au cœur des flux migratoires. http://www.omct.org/fr/statements/2016/03/d23667/
  • 2015 : Tchétchénie, une guerre sans traces de Manon Loizeau. Pour sa force et sa pertinence dans le témoignage des violations des droits humains, son hommage aux victimes de la torture et des enlèvements par le régime de Ramzan Kadyrov, qui règne en autocrate absolu. Ce film nous rappelle cette situation dramatique qui échappe de plus en plus à l’attention de la communauté internationale.
  • 2014 : Global Gay de Frédéric Martel et Rémi Lainé, un film qui incarne le courage et l’engagement des défenseurs qui luttent pour le respect des droits des personnes LGBTI.
  • 2013 : Outlawed in Pakistan de Habiba Nosheen et Hilke Schellmann. Ce documentaire raconte les ravages engendrés par des coutumes archaïques, auxquelles s’ajoutent une absence de protection de l’Etat et un dysfonctionnement du système judiciaire: la victime d’un viol collectif se retrouve doublement criminalisée face au déni de sa propre société. Cependant, touche d’espoir avec la force de la victime qui résiste, soutenue par sa famille et par la société civile pakistanaise. La qualité cinématographique indéniable du film en renforce le contenu.
  • 2012 : Belarusian Dream, qui met en lumière le combat des défenseurs des droits humains en Europe.
  • 2011: Qui a tué Natacha ? de Mylène Sauloy (France). Ce documentaire qui analyse le meurtre de la journaliste et défenseure des droits humains de Memorial, Natalia Estemirova. Le combat pour la vérité et contre l'impunité est plus que jamais nécessaire en Russie comme partout ailleurs. Ce film montre à la fois le courage de celles et ceux qui luttent pour cet idéal, les difficultés qu'ils rencontrent et la terrible répression dont ils peuvent faire l'objet.

    Mention spéciale 2011: Impunity de Juan Jose Lozano et Holmann Morris (Suisse, France, Colombie). Dans ce documentaire, les cinéastes ont pris tous les risques pour dénoncer l'application de la loi colombienne "Justice et Paix", devenue une machine à amnistier les pires assassins.
  • 2010: prix décerné à Nino's Place de Aude par Léa Rapin et Adrien Selbert (France) sur l'extermination de milliers d'hommes et de garçons en 1995 à Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine.