Burundi
01.07.19

41ème session du Conseil des droits de l’Homme - DI avec la Commission d’enquête sur le Burundi: Déclaration orale de la FIACAT co-sponsorisée par CCPR Centre, OMCT et Trial International

Déclarationorale de la FIACAT co-sponsorisée par CCPR Centre, OMCT et TrialInternational

Point4 – Dialogue interactif avec la Commission d’enquête sur le Burundi

41ème sessiondu Conseil des droits de l’Homme – 2 juillet 2019



Merci Monsieur lePrésident,

Les organisationssignataires1 de cette déclarationsouhaitent réitérer leurs graves inquiétudes et constats relatifs à la crisepolitique et sécuritaire que traverse le Burundi depuis plus de 4 ans.

De graves violations desdroits humains continuent d’être recensées chaque jour. L’ACAT Burundi a ainsidocumenté 24 assassinats, 6 cas d’enlèvements, 60 cas d’arrestations etdétentions arbitraires et 50 cas de torture en mai 2019.

La situation de lasociété civile et des médias est particulièrement préoccupante. Le maintien enprison de Germain Rukuki, ancien salarié de l’ACAT Burundi et de NestorNibitanga membre de l’APRODH, en témoigne. A ce jour, Germain Rukuki,arbitrairement condamné à 32 ans de prison pour son travail au sein de l’ACAT,est toujours en attente de recevoir la décision de son jugement en appel,prévue pour le 28 juin 2019, après que son dossier ait été déclaré perdu 3 moisaprès son audience en appel de novembre 2018.

La dégradation de lasituation s’illustre également par le traitement réservé aux organisations dela société civile tel que la récente suspension de l'organisation PARCEM quipointait les difficultés socio-économiques que connaît le Burundi. Au même titre,en septembre 2018, une loi a restreint l’activité des organisations de lasociété civile internationale en imposant notamment un contrôle de leursfinances ainsi que des quotas ethniques dans leur recrutement.

Ce climat hostiles’illustre également par la saisie des biens des leaders de la société civileet des opposants politiques ou encore par les récentes mesures de fermeture desradios internationales privant la population de son droit àl'information.

Alarmées par l’urgence àmettre fin à cette crise et à lutter contre l’impunité, particulièrement àl’approche des élections de 2020, les organisations signataires appellent:

-le gouvernement burundais à libérer les défenseurs des droits humains placés endétention et à garantir à l’ensemble de la société civile et aux médias ledroit de mener leurs actions sans être menacé ni emprisonné ;

- la communautéinternationale à s’assurer que le gouvernement burundais participe à undialogue inclusif afin de convenir d’une solution à la crise et pour garantirla tenue d’élections libres et inclusives en 2020.


Je vous remercie



1 ACAT Burundi, AJBE,APRODH, CAVIB, CB-CPI, CBDDH, CCPR Centre, COSOME, FIACAT, FOCODE, FORSC,MFFPS, OMCT, RCP, SOS-Torture / Burundi, Trial International et UBJ