Inscrivez-vous
Inscrivez-vous pour recevoir nos dernières actualités et alertes
La torture et les autres formes de mauvais traitements ont toujours été pratiquées de façon généralisée au sein du système pénal nigérian. Au cours des dernières décennies, le pays a connu des troubles politiques à répétition, qui ont été marqués par des violences graves et nombreuses. C’est notamment le cas des violences commises par le groupe terroriste Boko Haram, responsable de meurtres, de violences sexuelles, de déplacements forcés et d’actes de torture, dont sont victimes aussi bien des civils que des membres des forces de sécurité. Dans le même temps, la lutte contre Boko Haram est entachée de multiples violations des droits humains et du droit international humanitaire. La police nigériane (en particulier la Brigade spéciale de répression des vols – SARS), l’armée et le Service de sécurité de l’État (SSS) continuent de soumettre des détenus à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements.
L’OMCT travaille depuis 15 ans en collaboration avec le Centre for Law Enforcement Education (CLEEN), qui fait partie du réseau SOS-Torture, afin d’analyser et de surveiller la mise en œuvre des mesures d’interdiction et de prévention de la torture dans le système carcéral et dans le cadre des diverses opérations de sécurité. Notre action porte en particulier sur la protection des enfants face à la torture et aux mauvais traitements. Nous avons ainsi publié en 2005 un rapport sur les droits de l’enfant, dans lequel l’OMCT et le CLEEN examinaient le droit nigérian à la lumière des engagements internationaux pris par le gouvernement. Depuis quelques années, les enfants sont les principales victimes de la torture dans ce pays. Utilisés comme combattants par Boko Haram, ils sont également victimes des opérations des forces régulières. Vingt ans après avoir ratifié la Convention contre la torture, le Nigeria était inscrit à l’ordre du jour de la session de novembre 2020 du Comité contre la torture des Nations unies.