Égypte
21.10.20
Interventions urgentes

Des centaines de parlementaires européens et américains appellent le Président Abdel Fattah al-Sisi à libérer les prisonniers d'opinon égyptiens

Communiqué de presse conjoint

21 octobre 2020

Des centaines de parlementaires européens et américains appellent lePrésident Abdel Fattah al-Sisi à libérer les prisonniers d’opinion égyptiens

En début de semaine, plus de 278 législateurseuropéens et américains ont envoyé des lettres ouvertes au Président Égyptien Abdel Fattah al-Sisi. Ceslettres envoient un message fort dénonçant la situation des prisonniersd’opinion. L’inquiétude grandissant, 84 membres du Parlement européen, 138membres des Parlements nationaux de l’Union européenne et 56 membres du Congrèsaméricain ont écrit au Président al-Sisi pour l’inciter à mettre un terme àl’emprisonnement injuste des défenseurs.ses des droits humains, journalistes,avocat.e.s et activistes politiques détenu.e.s en Égypte simplement pour avoirexercé leurs droits humains.

Les organisations signataires considèrent cet appel commeopportun et nécessaire pour répondre à la situation désastreuse des droitshumains dans le pays. Les organisations appellent les autorités Égyptiennes àlibérer immédiatement et de manière inconditionnelle toutes celles et ceux quisont détenu.e.s simplement pour avoir exercé leurs droits humains. Il est grandtemps que les autorités Égyptiennes défendent les droits à la libertéd’expression, d’association et de réunion pacifique et mettent un terme àl’impunité concernant les sérieuses violations des droits humains.

En cette période de risque sanitaire accru dû à lapandémie de COVID-19, les parlementaires ont exhorté l’Égypte à prioriser lesdroits humains des détenu.e.s. Les lettres, publiées aux États-Unis puis enEurope, font écho à des appels similaires émis précédemment cette année par leHaut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, les experts desNations Unies en droits humains et les institutions sanitaires internationales.Elles démontrent l’inquiétude croissante relative au climat d’impunité dominanten Égypte.

Les lettres sont publiées alors que la détérioration desdroits humains en Égypte se poursuit, et ce quelques semaines aprèsl’utilisation, par les autorités Égyptiennes, d’un usage illégal de la force,d’arrestations de masse et de la censure pour faire taire les protestationscontre une situation économique qui se dégrade. Malgré le risque important pourleurs vies, sécurité et liberté, les Égyptiens continuent de faire entendreleur voix. Le gouvernement a également instrumentalisé la pandémie de COVID-19pour restreindre davantage les libertés fondamentales et sévir contre toutesles critiques relatives à la gestion de la crise sanitaire.

Certain.e.s des prisonnier.e.s d’opinion mentionné.e.sdans ces lettres, comme Ramy Shaath et Zyad el Elaimy ont passé plus d’uneannée en détention préventive pour leur activisme politique pacifique. Desavocat.e.s des droits humains comme Mohamed al-Baqer et Mahienour al Massry, cité.e.sdans les lettres, sont des cibles et ont été emprisonné.e.s pour avoirreprésenté des disparu.e.s de force ou des victimes de détention préventive.Les journalistes Esraa Abdel Fattah, Solafa Magdy, Hossam al-Sayyad et MahmoudHussein ont été détenu.e.s pour leurs opinions ou reportages critiques, privantainsi le public de leur droit à l’information. Enfin, les lettres nommentégalement des chercheurs.ses – notamment Patrick Zaki et Ibrahim Ezz el-Din –qui ont été incarcérés en raison de l’absence totale de tolérance des autoritéspour l’activisme en faveur des droits humains.

Signataires:

EuroMed Droits

ACAT France

Amnesty International

Institut du Caire pour l’étude des droitsde l’homme

FIDH, dans le cadre de l’Observatoire pourla protection des défenseurs des droits de l’Homme

OMCT (Organisation mondiale contre la torture), dansle cadre de l’Observatoire pour la protection desdéfenseurs des Droits de l’Homme

Project on Middle East Democracy (POMED)

The Freedom Initiative