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Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants: ratification ou adhésion État partie depuis le 19 décembre, 1986
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Cameroun

Tour d’horizon

Engendrée par la présence de Boko Haram, la crise sécuritaire à laquelle le pays est confronté depuis 2013 environ s’est aggravée en raison de ce qu’il est convenu d’appeler la « crise anglophone », qui a démarré fin 2016. Les forces de sécurité régulières, comme les groupes armés non étatiques, commettent de nombreuses atteintes aux droits humains. La torture et, plus généralement, les mauvais traitements sont très largement utilisés pour extorquer des « aveux » au cours de la détention au secret et pour réprimer les organisations de la société civile, ainsi que les militant·e·s politiques lors de manifestations non violentes. Selon de nombreux témoignages, le Secrétariat d’État à la défense (SED) serait le principal centre de torture.

Les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées sont fréquentes au cours des opérations anti-insurrectionnelles. La définition de la torture figurant dans le nouveau Code pénal de 2016 est conforme à l’article 1 de la Convention contre la torture, mais la peine qui sanctionne l’infraction n’est pas à la hauteur de sa gravité. L’OMCT travaille en collaboration avec le Center for Human Rights and Democracy in Africa, une organisation camerounaise, au sein du Groupe d’intervention judiciaire en Afrique du Réseau SOS-Torture, afin de répérer les cas de torture, d’en assurer un suivi et d’en saisir la justice.

Les actes d’intimidation et les agressions contre des défenseur·e·s des droits humains se sont multipliés ces dernières années, notamment depuis le début de la crise sociopolitique dans les régions anglophones, qui a suscité un recours excessif à la force et des détentions arbitraires de la part des forces de sécurité chargées de réprimer des manifestations pacifiques. L’OMCT a également signalé plusieurs cas de harcèlement judiciaire de défenseur·e·s des droits qui dénonçaient la corruption au sein du gouvernement et s’opposaient à l’accaparement des terres dans le pays.

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