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Après 10 années sombres, le déblocage de la situation sociopolitique, déclenché par la démission en 2018 du Premier ministre de l’époque, Hailemariam Dessalegn, a ouvert la voie à un ensemble de réformes, qui a notamment permis la libération de plusieurs défenseur·e·s des droits humains et prisonnier·ère·s politiques, la signature d’un accord de paix avec l’Érythrée et la nomination de la première femme à la Présidence de l’Éthiopie et à la tête de la Cour suprême. Ce processus s’est également traduit par une lente réouverture de l’espace dans lequel les organisations de la société civile sont autorisées à fonctionner en Éthiopie.
La torture est un problème systémique et généralisé, bien que le pays soit partie à la Convention contre la torture depuis 1994. De nombreuses allégations, régulières et concordantes, font état d’un usage courant de la torture par la police, le personnel pénitentiaire et les forces armées, en particulier sur les dissident·e·s politiques, les membres de partis d’opposition, les d’étudiant·e·s, ainsi que sur les personnes soupçonnées d’actes terroristes ou de soutenir des groupes insurgés. Les violences commises par les forces de sécurité incluent des viols et d’autres types de violences sexuelles à l’égard de femmes et de jeunes filles. La répression est violente et le gouvernement n’assume absolument pas son devoir d’enquêter et de traduire en justice les auteurs présumés des faits. Ceux-ci continuent d’agir en toute impunité. L’OMCT continue de signaler de nombreux cas d’arrestation arbitraire, de détention illégale prolongée et de procès inéquitable dont sont victimes des journalistes et d’autres personnes critiques du gouvernement. Elle lutte contre la répression des organisations qui dénoncent les atteintes aux droits humains dans le pays.