Inscrivez-vous
Inscrivez-vous pour recevoir nos dernières actualités et alertes
Le Kenya avait connu au lendemain des élections de 2007 une vague de violence, qui s’était finalement achevée avec le procès devant la Cour pénale internationale du ministre de l’Éducation de l’époque, William Ruto, accusé de crimes contre l’humanité. En 2016, le pays a connu de nouveaux troubles à la suite d’élections aux résultats contestés. Ces troubles ont notamment donné lieu à des violences sexuelles perpétrées contre des femmes, à un usage de la force hors détention et à des actes de torture. Le Kenya a adopté des lois notamment sur la prévention de la torture, la protection des droits des personnes placées en détention avant ou après leur procès, la protection des victimes et la mise en place d’une aide juridique pour les personnes ne disposant pas de moyens suffisants.
Cette contradiction entre le cadre juridique et la réalité sur le terrain est favorisée par la lutte contre le terrorisme et le défi que pose la question des réfugié·e·s, des demandeur·se·s d'asile et des migrant·e·s, ainsi que par le climat d’impunité et de mépris de l’obligation de rendre des comptes auquel a donné lieu le procès Ruto . L’OMCT travaille depuis 10 ans au Kenya avec deux membres de son Réseau SOS-Torture, la Commission internationale de juristes (CIJ-Kenya) et l'Unité médicolégale indépendante (IMLU). Ensemble, nous avons remis un rapport alternatif au Comité contre la torture des Nations unies en 2014. Ces deux organisations partenaires font respectivement partie du Groupe de travail sur le terrorisme et la torture et du Groupe migration et torture en Afrique de l’OMCT.