Inscrivez-vous
Inscrivez-vous pour recevoir nos dernières actualités et alertes
La torture est un problème structurel au Guatemala, le résultat de relations économiques et sociales inégalitaires, favorisé par des pratiques discriminatoires endémiques à l’égard des catégories vulnérables que sont, entre autres, les femmes, les populations autochtones et les habitants des campagnes, ou encore les personnes handicapées. De nombreuses initiatives récentes du gouvernement ont aggravé les atteintes aux droits fondamentaux et affaibli la démocratie guatémaltèque. Le Comité contre la torture des Nations unies a énuméré à plusieurs reprises les principaux obstacles qui empêchaient une mise en œuvre satisfaisante de la Convention contre la torture : non-conformité persistante de la définition du crime de torture avec les dispositions de l’article 1 de la Convention, mécanisme de prévention de la torture affaibli et indépendance judiciaire insuffisante, autant de facteurs qui favorisent l’impunité. Le système carcéral est lui aussi en crise. Autre problème : le recours excessif à la force contre la population civile, comme dans les cas d’expulsion forcée de nombreuses communautés au profit de grandes entreprises.
L’OMCT réalise depuis fin 2018 un travail méticuleux de suivi de la mise en œuvre des recommandations du Comité contre la torture présentées à l’occasion du dernier rapport remis par le Guatemala. En compagnie de ses partenaires, l’Unité de protection des défenseur·e·s des droits humains au Guatemala (UDEFEGUA) et la Plateforme internationale contre l’impunité, l’OMCT a entrepris plusieurs missions au Guatemala, en relation avec les rapports qu’elle soumet au Comité contre la torture. L’un de ces rapports, publié en 2020, est consacré à la situation dégradante et inhumaine que connaissent les personnes privées de liberté, en particulier sur fond de pandémie de la COVID-19. L’OMCT soutient par ailleurs la quête de justice dans certaines affaires emblématiques, comme celle de l’incendie du foyer Hogar Seguro.
Les défenseur·e·s des droits humains font systématiquement l’objet d’une criminalisation de leurs activités et de violences. Les personnes qui militent pour la justice et contre l’impunité, ainsi que celles qui se mobilisent pour les droits à la terre et les droits des populations autochtones, sont tout particulièrement visées. L’OMCT apporte son soutien à ces militant·e·s, qui mettent quotidiennement leur vie en jeu pour que les droits humains deviennent une réalité au Guatemala.