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On assiste depuis plusieurs années à une escalade de la violence au Mexique, qui fait suite à la décision d’engager les forces armées dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Cette militarisation accrue des missions de sécurité publique s’est traduite par une multiplication des atteintes graves aux droits humains, faisant du Mexique l’un des pays les plus dangereux d’Amérique latine. Le Mexique est en outre désormais le pays du continent américain où le taux d’impunité est le plus élevé. Or, l’impunité ne fait que perpétuer la violence et les atteintes aux droits humains. Devant la gravité de la situation, une société civile solide et structurée s’efforce de contrôler la mise en œuvre effective des recommandations du Comité contre la torture des Nations unies. Une réunion nationale des organisations de la société civile a eu lieu fin janvier 2019. Animée par l’OMCT, elle s’est déroulée en présence d’un certain nombre d’expert·e·s nationaux·ales et internationaux·ales. À la suite de cette rencontre, plus de 120 organisations ont préparé un rapport alternatif, qui a été remis au Comité contre la torture au mois d’avril, à l’occasion du septième examen périodique du Mexique.
Il y a un problème sérieux de criminalisation de la protestation sociale, qui se manifeste par de nombreux cas de détention arbitraire et par des poursuites judiciaires infondées, qui violent le droit à une procédure régulière, contre les défenseur·e·s des droits humains. La criminalisation des défenseur·e·s est particulièrement grave parce qu’elle vise à paralyser ou à délégitimer les causes que ces personnes défendent.