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En novembre 2021, le président du Nicaragua Daniel Ortega a été désigné pour son quatrième mandat consécutif. Au cours des dernières années, le gouvernement a réprimé ses opposants politiques, les défenseurs des droits humains, les manifestants et les journalistes. Les prisonniers politiques sont contraints de vivre dans des conditions de surpopulation et souffrent de conditions de santé et d'hygiène précaires, d'une mauvaise alimentation et de traitements inhumains et dégradants infligés en permanence par les fonctionnaires. Les femmes sont particulièrement touchées par les mauvaises conditions de détention, car elles sont soumises à des agressions récurrentes qui sont souvent encouragées par les gardiens et exécutées par des prisonniers ordinaires. La torture sexuelle est une pratique systématique contre les prisonniers politiques, en particulier les femmes.
Le Nicaragua ne protège pas les femmes de manière plus générale. On constate une augmentation constante du nombre de féminicides dans le pays, dans un contexte d'absence de sanctions pénales. L'absence de mesures étatiques visant à éradiquer la violence contre les femmes perpétue la vulnérabilité de ces dernières. Le gouvernement persécute les organisations de défense des droits des femmes et a révoqué le statut juridique de nombreuses d'entre elles. Les autorités ont également sévi contre les organisations de la société civile, les médias, les défenseurs des droits humains et les journalistes. Cela entretient un climat de peur parmi ceux qui s'expriment. Les peuples indigènes font l'objet d'attaques de la part de colons non indigènes (enlèvements, homicides, agressions sexuelles, menaces et incendies de maisons).
Depuis l'expulsion du personnel de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et du Haut-Commissariat aux droits humains (HCDH) fin 2018, les autorités refusent l'accès au pays aux observateurs internationaux des droits humains et refusent de collaborer avec les organes conventionnels des Nations unies. En juillet 2022, le Nicaragua a refusé d'assister à l'examen de l'État par le Comité contre la torture, mettant en doute l'intégrité et la légitimité des experts.