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Le Cambodge a beau être partie à la Convention contre la torture depuis 1992, la torture et autres mauvais traitements des détenu·e·s y constituent manifestement un problème très répandu. Les femmes en détention seraient en particulier fréquemment victimes de violences sexuelles. Les accusations formulées donnent rarement lieu à une enquête et à des poursuites. Lorsqu’une procédure judiciaire est quand même enclenchée, le manque d’indépendance et l’inefficacité de la justice contribuent encore davantage à garantir l’impunité des tortionnaires. Un grand nombre de femmes et d’enfants sont par ailleurs victimes de la traite des êtres humains, aux quatre coins du pays, et sont exploités à des fins sexuelles ou dans le cadre d’un travail forcé.
Les défenseur·e·s des droits humains continuent de faire l’objet d’actes de violence et d’intimidation, ainsi que d’arrestations. Des poursuites pénales pour « diffamation » ou « incitation » sont régulièrement intentées contre des défenseur·e·s, en particulier des journalistes, qui finissent par pratiquer une certaine autocensure. Les militant·e·s écologistes et les défenseur·e·s des droits à la terre sont tout particulièrement la cible de menaces et de manœuvres de harcèlement. L’ingérence de l’État dans les activités relatives aux droits humains, et leur surveillance, sont en outre devenues des pratiques systématiques, réduisant progressivement l’espace dans lequel les ONG peuvent fonctionner. L’OMCT et son réseau SOS-Torture s’efforcent d’obtenir justice pour les militant·e·s injustement condamné·e·s pour leurs activités pacifiques et militent notamment pour qu’ils/elles soient libéré·e·s.