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La question des droits humains et de la protection de tous les groupes ethniques du pays constitue un problème de nature systémique. Bien que la Chine soit partie à la Convention contre la torture depuis 1988, certaines informations laissent penser que la pratique de la torture et, plus généralement, des mauvais traitements, reste profondément ancrée dans le système de justice pénale, qui repose de manière excessive sur les « aveux » pour parvenir à une condamnation. Les autorités se livrent à une sévère répression des dissident·e·s et des esprits indépendants, s’en prenant en particulier aux défenseur·e·s des droits humains et aux journalistes. Ceux-ci/celles-ci sont systématiquement soumis·e·s à une surveillance et à des actes de harcèlement, victimes de disparitions forcées, de mauvais traitements et de torture en détention, empêché·e·s de faire leur travail et de transmettre de précieuses informations sur les activités des pouvoirs publics.
Les minorités sont également confrontées à une répression brutale. Les informations faisant état du placement en détention de nombreux Ouïghours, Kazakhs et autres membres d’ethnies en majorité musulmanes continuent d’affluer. Selon des sources fiables, environ un million de personnes de religion musulmane appartenant à des ethnies du groupe linguistique turc sont actuellement en détention, pour une durée indéterminée, dans des « camps d’éducation politique », où elles sont contraintes de renier leur identité et leur culture. D’autres sont soumises à la torture et à d’autres mauvais traitements en détention, voire sont condamnées à mort. Des allégations de prélèvements forcés d’organes sur des membres de la minorité ouïghoure circulent également. L’OMCT est tout particulièrement préoccupée par le sort des minorités en Chine. Elle lutte contre l’impunité et pour la libération des défenseur·e·s des droits humains et de toutes les personnes détenues à tort.