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Bien que la Thaïlande ait ratifié la Convention contre la torture en 2007, les experts des Nations unies continuent d’y dénoncer l’usage très répandu de la torture et d’autres mauvais traitements. Les détenu·e·s sont fréquemment soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements par l’armée, la police ou le personnel pénitentiaire, qui cherchent notamment à leur arracher ainsi des « aveux ». Cette pratique est surtout fréquente dans le sud du pays. L’application de lois martiales qui accordent des pouvoirs d’urgence aux forces militaires et de sécurité, hors de tout contrôle judiciaire, aggrave la situation. Ces lois renforcent le climat d’impunité dont profitent les auteurs d’atteintes systématiques et arbitraires aux droits humains.
Les défenseur·e·s des droits humains, les journalistes et les avocat·e·s sont fréquemment arrêté·e·s, placé·e·s en détention et traduit·e·s en justice pour avoir voulu exprimer pacifiquement leur opinion à propos du gouvernement ou de la monarchie. De nombreux cas de disparition forcée et d’exécution extrajudiciaire de défenseur·e·s des droits humains et de militant·e·s écologistes ou anticorruption ont été signalés. Ils seraient le fait des forces militaires, qui exerceraient ainsi une forme de harcèlement et de répression, dans l’impunité la plus totale. La Thaïlande est également confrontée à de nombreuses allégations de traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle ou de travail forcé, qui toucherait plus particulièrement les femmes et les enfants.