Mauritanie
08.05.03
Interventions urgentes
Mauritanie: vague d'arrestations d'opposants et d'imams.
Cas MRT 080503
Arrestation arbitraire/ Risque de torture
Le Secrétariat international de l’OMCT requiert de toute URGENCE votre intervention dans la situation suivante en Mauritanie.
Brève description des faits
Le Secrétariat international de l'OMCT a été informé par Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme et SOS Esclaves, deux organisations membres du réseau SOS-Torture, ainsi que par une autre source fiable, d’une importante vague d’arrestations dans les milieux de l’opposition politique ainsi que dans les milieux religieux en Mauritanie.
Selon ces sources, 11 membres du parti baathiste NOUHOUD ont été arrêtés entre le 30 avril et le 3 mai 2003. Il s’agit de :
- Mohamed Abdallah Ould Eya, professeur à la faculté des lettres, secrétaire général du parti arrêté le 30 avril 2003 à 18h 25 au siège de son parti ;
- Mohamed El Kory Ould El Arby, membre de la direction, responsable de la culture arrêté le 30 avril à 2003 à 20h à son domicile ;
- Me Khatry Ould Taleb Jiddou, avocat ancien ministre, membre du parti arrêté le 30 avril 2003 à 17h 45 à son domicile ;
- Horma Ould Mohamed Mahmoud, membre de la direction du parti, arrêté le 30 avril 2003 ;
- Mohamed Radhy Ould Naha, étudiant, secrétaire général-adjoint du parti, arrêté au siège du parti le 1er mai 2003 à 11h ;
- Ahmed Ould Oubeid professeur, membre du parti, arrêté le 1er mai 2003 à 11h au siège du parti ;
- Ahmedou Ould Brahim, agent commercial, membre du parti, arrêté le 1er mai 2003 à 11h au siège du parti ;
- Mohamed Ould Radhy, économiste, membre de la direction du parti, arrêté le 1er mai 2003 à 13h à son domicile ;
- Cheikhna Ould Hijbou, professeur, membre du parti, arrêté le 1er mai 2003 à 18 h au domicile de l'avocat Me Khatry Ould Taeleb Jiddou ;
- Sidi Ahmed Ould El Kory, membre de la direction du parti, arrêté le 3 mai 2002 ;
- Ahmed Ould Bah, arrêté à Nouadhibou, date non connue.
Toutes ces personnes auraient été arrêtées sans mandat et sans signification du motif de l'arrestation. Ils seraient détenus à l’isolement.
Selon ces mêmes informations, une perquisition sans mandat du siège du parti NOUHOUD aurait été menée le 30 avril 2003 à 23 h par la police. Celle-ci aurait emporté les registres et les listes des membres du parti. Le 3 mai à 11h, la police aurait procédé à la fermeture du siège du parti en présence de son Secrétaire général.
Par ailleurs, deux autres personnes auraient été arrêtées :
- Mohamed Jemil Ould Mansour, maire d’un grand département de Nouakchott et membre du comité d’un des principaux partis d’opposition, le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), arrêté le 4 mai à 18 heures ;
- Cheikh Mohamed El Hacen Ould Dedew, professeur, arrêté à Nouadhibou le 5 mai à 10 h et transféré le même jour à Nouakchott.
De plus, au cours des journées des 5 et 6 mai, 8 Imams de mosquée auraient été arrêtés, soit à leur mosquée, soit à leur domicile. Il s’agit de :
- Mohamed Lemine Ould El Moustapha, professeur au collège IMAM de Tensouelem à Nouakchott ;
- Mohamed Lemine Ould Ismail, directeur des études au lycée de Tevragh Zeina (département de Nouakchott), Imam de Toujounine (département de Nouakchott) ;
- Mohamed Ould Doua, Imam à Arafat (département de Nouakchott) ;
- Sidina Ould Radhy, Imam à Arafat;
- Khaled Ould Isselmou, Imam à Teyarette (département de Nouakchott) ;
- Hamoud Ould Dhou Nourayne, Imam à Arafat ;
- Abdarrahmane Ould Sabar, Imam au Ksar (département de Nouakchott) ;
- Sidi Amar Ould Cheikhna, Imam au Ksar (département de Nouakchott).
Ces arrestations semblent faire écho à une réunion tenue fin avril entre le Ministre de l’orientation islamique et plusieurs centaines d’Imams, au cours de laquelle celui-ci aurait exigé de ceux-ci qu’ils se plient à ses instructions en leur proférant des menaces. Cette déclaration aurait été fustigée par ces mêmes Imams lors du prêche du vendredi 2 mai. Le Ministre aurait été limogé dans les jours qui ont suivi ces événements.
Du fait de la détention à l’isolement des personnes mentionnées ci-dessus, l’OMCT est très gravement préoccupée par le respect de leur intégrité physique et psychologique, et craint particulièrement que des actes de torture ne soient perpétrés à leur encontre.
Action requise
Nous vous prions de bien vouloir écrire aux autorités de la Mauritanie, leur demandant :
i. De garantir l’intégrité physique et psychologique de toutes les personnes mentionnées plus haut ;
ii. De garantir l’accès de ces personnes à leur famille, leurs avocats, et si nécessaire, à un médecin ;
iii. D’ordonner la libération immédiate de toutes ces personnes, en l’absence de charges valables ou, si de telles charges existent, de les traduire en justice en garantissant leurs droits procéduraux en tout temps ;
iv. De garantir le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans tout le pays selon les lois nationales et les normes internationales.
Adresses
- Mr. Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, Président de la République, La Présidence, BP 184 Nouakchott, Mauritanie, Fax: 222 525 26 36
- Mr. Dah Ould Abdel Jelil, Ministre de l’Intérieur, Des Postes et Télécommunications, BP 195 Nouakchott, Mauritanie, Fax : 222 525 36 61
- Mr. Lemrabott Sidi Mahmoud Ould Cheikh Ahmed, Ministre de la Justice, Ministère de la Justice, BP 350 Nouakchott, Mauritanie, Fax : 222 525 70 02
Prière d'écrire à la représentation diplomatique de Mauritanie dans votre pays.
Genève, le 8 mai 2003
Veuillez nous informer de toute action entreprise en citant le code de cet appel dans votre réponse.
Arrestation arbitraire/ Risque de torture
Le Secrétariat international de l’OMCT requiert de toute URGENCE votre intervention dans la situation suivante en Mauritanie.
Brève description des faits
Le Secrétariat international de l'OMCT a été informé par Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme et SOS Esclaves, deux organisations membres du réseau SOS-Torture, ainsi que par une autre source fiable, d’une importante vague d’arrestations dans les milieux de l’opposition politique ainsi que dans les milieux religieux en Mauritanie.
Selon ces sources, 11 membres du parti baathiste NOUHOUD ont été arrêtés entre le 30 avril et le 3 mai 2003. Il s’agit de :
- Mohamed Abdallah Ould Eya, professeur à la faculté des lettres, secrétaire général du parti arrêté le 30 avril 2003 à 18h 25 au siège de son parti ;
- Mohamed El Kory Ould El Arby, membre de la direction, responsable de la culture arrêté le 30 avril à 2003 à 20h à son domicile ;
- Me Khatry Ould Taleb Jiddou, avocat ancien ministre, membre du parti arrêté le 30 avril 2003 à 17h 45 à son domicile ;
- Horma Ould Mohamed Mahmoud, membre de la direction du parti, arrêté le 30 avril 2003 ;
- Mohamed Radhy Ould Naha, étudiant, secrétaire général-adjoint du parti, arrêté au siège du parti le 1er mai 2003 à 11h ;
- Ahmed Ould Oubeid professeur, membre du parti, arrêté le 1er mai 2003 à 11h au siège du parti ;
- Ahmedou Ould Brahim, agent commercial, membre du parti, arrêté le 1er mai 2003 à 11h au siège du parti ;
- Mohamed Ould Radhy, économiste, membre de la direction du parti, arrêté le 1er mai 2003 à 13h à son domicile ;
- Cheikhna Ould Hijbou, professeur, membre du parti, arrêté le 1er mai 2003 à 18 h au domicile de l'avocat Me Khatry Ould Taeleb Jiddou ;
- Sidi Ahmed Ould El Kory, membre de la direction du parti, arrêté le 3 mai 2002 ;
- Ahmed Ould Bah, arrêté à Nouadhibou, date non connue.
Toutes ces personnes auraient été arrêtées sans mandat et sans signification du motif de l'arrestation. Ils seraient détenus à l’isolement.
Selon ces mêmes informations, une perquisition sans mandat du siège du parti NOUHOUD aurait été menée le 30 avril 2003 à 23 h par la police. Celle-ci aurait emporté les registres et les listes des membres du parti. Le 3 mai à 11h, la police aurait procédé à la fermeture du siège du parti en présence de son Secrétaire général.
Par ailleurs, deux autres personnes auraient été arrêtées :
- Mohamed Jemil Ould Mansour, maire d’un grand département de Nouakchott et membre du comité d’un des principaux partis d’opposition, le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), arrêté le 4 mai à 18 heures ;
- Cheikh Mohamed El Hacen Ould Dedew, professeur, arrêté à Nouadhibou le 5 mai à 10 h et transféré le même jour à Nouakchott.
De plus, au cours des journées des 5 et 6 mai, 8 Imams de mosquée auraient été arrêtés, soit à leur mosquée, soit à leur domicile. Il s’agit de :
- Mohamed Lemine Ould El Moustapha, professeur au collège IMAM de Tensouelem à Nouakchott ;
- Mohamed Lemine Ould Ismail, directeur des études au lycée de Tevragh Zeina (département de Nouakchott), Imam de Toujounine (département de Nouakchott) ;
- Mohamed Ould Doua, Imam à Arafat (département de Nouakchott) ;
- Sidina Ould Radhy, Imam à Arafat;
- Khaled Ould Isselmou, Imam à Teyarette (département de Nouakchott) ;
- Hamoud Ould Dhou Nourayne, Imam à Arafat ;
- Abdarrahmane Ould Sabar, Imam au Ksar (département de Nouakchott) ;
- Sidi Amar Ould Cheikhna, Imam au Ksar (département de Nouakchott).
Ces arrestations semblent faire écho à une réunion tenue fin avril entre le Ministre de l’orientation islamique et plusieurs centaines d’Imams, au cours de laquelle celui-ci aurait exigé de ceux-ci qu’ils se plient à ses instructions en leur proférant des menaces. Cette déclaration aurait été fustigée par ces mêmes Imams lors du prêche du vendredi 2 mai. Le Ministre aurait été limogé dans les jours qui ont suivi ces événements.
Du fait de la détention à l’isolement des personnes mentionnées ci-dessus, l’OMCT est très gravement préoccupée par le respect de leur intégrité physique et psychologique, et craint particulièrement que des actes de torture ne soient perpétrés à leur encontre.
Action requise
Nous vous prions de bien vouloir écrire aux autorités de la Mauritanie, leur demandant :
i. De garantir l’intégrité physique et psychologique de toutes les personnes mentionnées plus haut ;
ii. De garantir l’accès de ces personnes à leur famille, leurs avocats, et si nécessaire, à un médecin ;
iii. D’ordonner la libération immédiate de toutes ces personnes, en l’absence de charges valables ou, si de telles charges existent, de les traduire en justice en garantissant leurs droits procéduraux en tout temps ;
iv. De garantir le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans tout le pays selon les lois nationales et les normes internationales.
Adresses
- Mr. Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, Président de la République, La Présidence, BP 184 Nouakchott, Mauritanie, Fax: 222 525 26 36
- Mr. Dah Ould Abdel Jelil, Ministre de l’Intérieur, Des Postes et Télécommunications, BP 195 Nouakchott, Mauritanie, Fax : 222 525 36 61
- Mr. Lemrabott Sidi Mahmoud Ould Cheikh Ahmed, Ministre de la Justice, Ministère de la Justice, BP 350 Nouakchott, Mauritanie, Fax : 222 525 70 02
Prière d'écrire à la représentation diplomatique de Mauritanie dans votre pays.
Genève, le 8 mai 2003
Veuillez nous informer de toute action entreprise en citant le code de cet appel dans votre réponse.