Burundi
06.07.23
Déclarations

Burundi : La criminalisation des défenseurs des droits humains doit cesser

Vue de Bujumbura © Shutterstock

53e session du Conseil des droits de l'homme

Déclaration orale lors de la Dialogue Interactif sur le Burundi

Merci, Monsieur le Président,

L'OMCT et les membres du réseau SOS-Torture au Burundi sont très préoccupés par la fermeture de l'espace civique et la criminalisation des défenseurs des droits humains au Burundi.

Cette semaine, lors de l'examen du Burundi par le Comité des droits de l'homme des Nations unies, la délégation burundaise s'est retirée du dialogue après avoir demandé l'exclusion de représentants de la société civile dont M. Armel Niyongere, Secrétaire de SOS-Torture Burundi et membre de l'Assemblée générale de l'OMCT, bien qu'il ait été dûment accrédité par le Bureau des droits de l'homme de l'ONU.

Cet acte inacceptable n'est qu'une illustration des nombreuses allégations de disparitions forcées, de détentions arbitraires et au secret de défenseurs des droits humains et d'opposants politiques, commises par la police, agents du Service national de renseignement, par les Imbonerakure ces dernières années. Plus d'une centaine de défenseurs des droits humains burundais sont toujours contraints de vivre et de travailler en exil en raison du risque de représailles à leur encontre.

Le nombre de cas de torture et de mauvais traitements reste très élevé, y compris les violences sexuelles contre les femmes et les hommes, dans les centres de détention de la police et du Service national de renseignement, ainsi que dans les lieux de détention non officiels et dans les lieux publics.

L'OMCT appelle le gouvernement burundais à continuer à collaborer avec les mécanismes de protection des droits humains tout en mettant fin à la persécution des activistes et en s'engageant avec les organisations de la société civile qui jouent un rôle important dans la promotion et la protection des droits humains.

Merci.