Rapport annuel 2021
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Violences policières

La fréquence des brutalités policières, comprenant des cas de torture et d’autres mauvais traitements, est restée particulièrement alarmante en 2021, comme l’ont déclaré les experts des Nations unies en août 2021.

De la Colombie à la Tunisie, en passant par le Mexique et le Bélarus, les pratiques policières arbitraires et disproportionnées ont été documentées dans le cadre de la pandémie, lors de la mise en œuvre des couvre-feux, des confinements et des autres mesures en lien avec la santé publique. La force excessive, impliquant l’utilisation d’armes parfois mortelles, comme des matraques, des tasers, etc., a été utilisée contre les manifestants dans toutes les régions du monde, y compris contre les militant·e·s pour le climat, les défenseur·e·s des droits humains, les migrant·e·s, les peuples autochtones, ainsi que dans le cadre des manifestations motivées par l’aggravation des inégalités socio-économiques exacerbées par la pandémie du Covid-19.

L'importance du droit international contre la torture

En janvier 2021, nous avons organisé une réunion thématique virtuelle avec le Comité des Nations unies contre la torture, d’autres expert·e·s et des représentant·e·s de la société civile, sur l'usage de la force hors détention, autrement dit les violences policières contre les personnes qui ne sont pas en détention. Cette réunion a permis de rédiger un rapport qui souligne l’importance du respect du cadre international contre la torture afin de contrer cette tendance alarmante, qui ne se limite pas aux pays autoritaires.

La police torture des manifestants pacifiques au Bélarus

Notre Secrétaire Général Gerald Staberock parle de la torture au Belarus.

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Nous avons organisé ou participé à plusieurs évènements tout au long de l’année afin de présenter les conclusions du rapport et de plaider en faveur de lignes directrices plus strictes et de garanties contre la torture hors détention. Au cours de la session du Conseil des droits de l’Homme du mois de septembre, nous avons organisé un évènement parallèle virtuel intitulé « Ending extra-custodial torture against protesters: monitoring and accountability strategies to prevent police brutality » (« Mettre fin à la torture des manifestant·e·s hors détention: stratégies de suivi et de reddition de comptes pour lutter contre les violences policières »). Parmi les participants se trouvaient notamment le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, le professeur Nils Melzer, l’International Network of Civil Liberties Organizations (INCLO), l’Omega Research Foundation et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (OSCE-ODIHR). Nous avons aussi participé à la discussion du panel « Policing during a crisis : learnings from the Covid-19 pandemic » (« Le maintien de l’ordre en cas de crise: leçons de la pandémie du Covid-19 »), dans le cadre du rapport publié par Fair Trials et l’APCOF.

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